Les jeux de survival-horror les plus chers

Exclusivités, jeux faiblement distribués, ou encore échecs commerciaux… Les raisons justifiant des prix démesurés pour certains jeux, horrifiques ou non, sont multiples. On se concentre ici sur les titres survival-horror qui nécessiteront le plus de mettre la main à la poche pour les acquérir.

Nightmare on Elm Street (Nes, 1990)

Une des premières réalisations du studio britannique Rareware (Banjo-Kazooie, Perfect Dark, Sea of Thieves…). Le compositeur David Wise était d’ailleurs déjà de la partie. Cette adaptation du film culte de Wes Craven se vend à environ 80€ jeu seul, et atteint les 300€ boîte incluse.

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Nightmare on Elm Street avait la particularité de pouvoir se jouer à 4, chose rare pour l’époque. Le jeu consistait à ramasser les ossements de Freddy Krueger dans différents niveaux habités par des monstres. Une jauge de sommeil à surveiller pouvait rendre ces derniers plus puissants, et faire apparaître le célèbre croque-mitaine. Cependant, ce titre n’a pas marqué les esprits de par sa qualité et est finalement resté confidentiel.

Eternal Darkness (Game Cube, 2002)

Un survival-horror exclusif à une console Nintendo, voilà une chose suffisamment rare pour attiser la curiosité. Eternal Darkness a de plus bénéficié d’un retour critique positif, tant dans la presse que chez les joueurs. Aujourd’hui, il faudra dépenser autour de 50€ (+ la livraison) pour mettre la main sur ce jeu. Pas le prix le plus élevé de cette liste, mais tout de même pas loin du prix d’un jeu AAA venant tout juste de sortir.

Plusieurs studios ont indiqué leur volonté de faire un remake du jeu développé par Silicon Knights. Nightdive Studio et Systemshock ont notamment communiqué à ce sujet en 2022. Nintendo serait cependant malheureusement resté fermé à cette idée…

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Rule of Rose (PS2, 2006)

Rule of Rose avait été à l’origine d’une polémique importante lors de sa sortie en 2006. Le maire de Rome de l’époque, Walter Veltroni avait notamment demandé à ce que le titre soit interdit sur tout le territoire italien. En France, le député Bernard Depierre avait également récupéré l’affaire afin de générer une énième panique morale.

D’autres personnalités politiques avaient stipulé que le jeu demandait à violer, battre, et même assassiner une jeune fille. Lionnel Luca (LR), ira même jusqu’à évoquer un « nazisme ordinaire » (!). Pourtant, ce Rule of Rose ne présente pas de contenu à consonance sexuelle. Si le titre évoque bien des sujets difficiles sur les traumatismes de l’enfance, la grande majorité des reproches faits au jeu étaient purement fantaisistes. Le magazine italien Panorama ira même jusqu’à publier une Une tapageuse titrée « Pour gagner, enterrer vivant un enfant »… en reprenant une critique publiée sur un forum Internet par un internaute n’ayant jamais touché au jeu. Ce dernier ne possède par ailleurs aucune scène liée à un enterrement.

Le studio Punchline se démènera pour faire dégonfler cette polémique basée sur des fake news. Bernard Depierre sera même contraint de revenir sur ses propos après une demande du directeur général européen du distributeur, 505 Games. Cependant, le mal était déjà fait. Dans ce contexte, le jeu bénéficiera d’une distribution très limitée. Raison pour laquelle on le retrouve aujourd’hui à des prix délirants (400€ voire plus !).

 

Silent Hills: PT (PS4, 2014)

Le projet annulé de Hideo KOJIMA n’aura vu le jour que sous la forme d’une démo faisant office de teasing. En 2014, les joueurs découvraient cette inquiétante maison dans laquelle le personnage interprété par Norman Reedus semblait enfermé. Quelques mois plus tard, l’annulation du projet sera officialisée, au grand dam des fans de Silent Hill.

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Suite à l’annulation, cette démo jouable sera retirée du PS Store. Ainsi, le seul moyen de jouer à Silent Hills: PT aujourd’hui est d’acheter une PS4 disposant toujours de la démo installée… Un bien qui nécessitera de dépenser au moins 300€ (voire plus). Si cette démo aura marqué bon nombre de personnes, le projet est toujours resté à l’abandon. Quelques années après cette mésaventure, Hideo KOJIMA poursuivra cette collaboration avec Norman Reedus et Guillermo Del Toro pour sortir Death Stranding.

Clock Tower (PS1, 1997)

L’un des précurseurs du genre survival-horror avec Alone in the Dark et Resident Evil. Contrairement à ce que son titre n’indique pas, ce jeu PS1 est le deuxième opus de la série Clock Tower. Le premier jeu de la saga est sorti uniquement au Japon, raison pour laquelle ce second volet ne s’intitule pas Clock Tower II en Europe et aux États-Unis.

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Comme dans le premier volet officiel, ce Clock Tower PS1 inclut de nombreuses fins différentes en fonction des actions du joueur. Cette série a donc sans nul doute eu une influence sur les jeux d’horreur à choix multiples que nous connaissons aujourd’hui. Le fait que le titre soit une exclusivité PS1 relativement confidentielle fait que son prix atteint un certain niveau. Il faudra ainsi dépenser au moins 150€ environ pour obtenir le jeu. Boîte incluse, les prix peuvent vite atteindre les 250 voire 300€.

Martin Karpinski

Trop trouillard pour jouer aux survival-horrors jusqu'à mes 18 ans. En 2008, Dead Space fut ma première porte d'entrée vers cet univers. J'ai depuis rattrapé mon retard, tant au niveau des classiques (Resident Evil, Silent Hill...) que des jeux indépendants. Si il me reste encore des lacunes, j'ai cependant créé ce site pour partager ma passion du survival-horror et certaines de mes réflexions. J'écris également pour le webzine Journal du Japon.

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